La qualité de l’air est la première préoccupation environnementale des Français avec le changement climatique (Baromètre annuel du ministère de l’Environnement paru en février 2017). Ses conséquences en termes de santé publique en France sont importantes, comme le confirme la dernière étude publiée par Santé Publique France en juin 2016.
La pollution de l’air présente un impact sanitaire important puisqu’elle agit sur les systèmes respiratoires et cardiovasculaires et est à l’origine de troubles de la reproduction et du développement de l’enfant, des maladies endocriniennes et neurologiques.
Elle correspond à la perte d’espérance de vie pouvant dépasser 2 ans dans les villes les plus exposées, plus précisément entre 11 et 16 mois dans les Hauts-de-France selon le type de commune (rurale, moyenne ou grande). Elle serait responsable de 48 000 décès chaque année, dont 6500 en Hauts-de-France.
Une amélioration de la qualité de l’air induirait non seulement une baisse de la mortalité, mais également une hausse de la qualité de vie et de la santé.
La qualité de l’air peut avoir un impact indirect sur l’effet de serre. Par exemple, la formation d’ozone conduit à une altération de la structure des végétaux et donc à leur capacité d’absorption du dioxyde de carbone (CO2), gaz en partie responsable de l’effet de serre. Les particules, peuvent également accentuer ou diminuer le phénomène de réchauffement planétaire.
La pollution de l’air peut être d’origines naturelles (éruption volcanique, pollens, incendies de forêts…), mais elle provient majoritairement des activités humaines (transports, chauffages individuels et collectifs, industries, agriculture, incinération des ordures ménagères, activités domestiques, …).
Les polluants atmosphériques se distinguent en deux grandes familles : les polluants primaires et les polluants secondaires.
Les polluants primaires sont directement rejetés dans l’air par une source identifiée, la plupart du temps liée aux activités humaines (trafic routier, industrie, chauffage, agriculture, …). On retrouve, dans les polluants primaires, les particules en suspensions (ou poussières), le monoxyde d’azote (NO), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les métaux lourds (plomb, arsenic, cadmium et nickel), les composés organiques volatils (COV) et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP dont le benzo(a)pyrène).
Les polluants secondaires ne sont pas directement rejetés dans l’air. Ils se forment à partir de réactions chimiques entre différents polluants primaires, déjà présents dans l’air. C’est le cas par exemple pour :
- l’ozone (O3), qui se forme lorsque les oxydes d’azote et les hydrocarbures réagissent sous l’influence des rayonnements ultra-violets du soleil (c’est en partie pour cette raison que l’ozone est plus présent au printemps et en été)
- les pluies acides, qui sont le résultat de l’acidification de l’eau de pluie ayant capté différents polluants mais aussi les dépôts secs de ces polluants (SO2 et NOX).
L’ATMO Hauts de France, Observatoire régional l’Air, détermine l’indice de sa qualité compris entre 1 et 10 (1 étant un air de très bonne qualité et 10 un air de très mauvaise qualité). Cet indice est calculé chaque jour à partir des mesures des 4 principaux polluants : les particules en suspension ou poussières, le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et le dioxyde de soufre (SO2).
Dans l’Oise ; en 2018 70 % des jours de l’année ont été caractérisés par un indice de qualité de l’air bon à très bon, 29 % de qualité de l’air moyen à médiocre et 1% air mauvais à très mauvais.
La même année on comptabilise 6 jours de pollution, c’est-à-dire qu’au cours de ces journées, les concentrations d’au moins un des polluants ont dépassé les valeurs réglementaires
Ce sont essentiellement des pollutions aux particules fines et à la formation de l’ozone (03)
La Communauté de communes de l’Aire Cantilienne est adhérente à l’ATMO Hauts de France et bénéficie de son expertise en matière de qualité de l’air. L’observatoire régional de l’Air accompagne la Communauté de communes dans l’élaboration de sa feuille de route en matière de réduction des émissions locales des polluants atmosphériques dans le cadre de l’élaboration de son Plan Climat Air Energie Territorial. L’ATMO Hauts de France propose également des actions en faveur de qualité de l’air intérieur.
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- Je privilégie des modes de déplacement doux, comme la marche, le vélo, la trottinette
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- Je ne brûle pas mes déchets verts, c’est interdit depuis 2011